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LE MAHA-BHARATA.

du Sindhou. Cette richesse entièrement à moi, je la joue contre toi ! » 2146.

À ces mots, Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit ; « Tu as perdu ! » 2147.

Youddhishthira de continuer :

« Ma capitale, le royaume, la terre avec les richesses des brahmes, mes sujets, depuis l’esclave jusqu’au brahmane, cette fortune, qui me reste encore et dont je suis bien le maître, sire, je la joue contre toil » 2148.

À ces mots, Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit : « Tu as perdu ! » 2149.

Youddhishthira de continuer ;

« Ces pendeloques, ces nishkas, toutes ces royales parures, dont resplendissent, ornés ces fils de roi, mes frères, cette richesse, elle m’appartient, je la joue, sire, contre toi ! » 2150.

À ces mots, Çakouni, résolu dans sa mauvaise foi, s’aide encore de la tricherie, jette les dés et lui dit : « Tu as perdu ! » 2151.

« Voici Nakoula au teint d’azur, aux yeux dorés, aux épaules de lion, aux longs bras, fit Youddhishthira : lui seul, sache-le, c’est encore là une immense richesse, que je puis mettre à l’enjeu. » 2152.

« Nakoula est ton ami, sire, il est né d’un roi, s’il passe dans nos domaines, reprit Çakouni, que te restera-t-il à jouer, Youddhishthira ? » 2163.

Ce disant, il jette les dés, compte les points et lui dit : « Tu as perdu ! » 2164.