Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/557

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
535
SABHA-PARVA.

lais comme l’assemblée des plus grands Dieux répand sa lumière dans le ciel d’Indra. 2054.

Tous, ils étaient versés dans les Védas ; tous, ils étaient des héros ; tous, ils avaient des corps radieux. Aussitôt l’entrée de ces princes, commença le jeu appelé d’amis.

« Voici une grande richesse, sire, qui a pris sa naissance dans les gouffres de la mer, dit Youddhishthira : une pierre de prix, un fil de perles sans égal, ravissant, une parure d’or, qui n’a pas sa pareille. 2055-2056.

» C’est mon enjeu, sire ! Quel est le tien, d’une telle opulence, que tu puisses, grand roi, tenir la partie contre moi ? » 2057.

« J’ai des pierreries et des trésors en bien grande quantité, répondit Souyodhana. Mon désir n’est pas dans les richesses : gagne cet enjeu ! » 2058.

Alors Çakouni prend les dés, dont il connaissait la nature, les jette et dit à Youddhishthira : « Tu as perdu ! »

« Quel jeu dois-je, fit Youddhishthira, jouer pour te gagner l’enjeu, Çakouni ? Eh bien ! jouons, en jetant les dés pour l’un ou l’autre tour à tour ! 2059-2060.

» J’ai des coursiers verts, luisants, qui valent chacun mille nishkas d’or ; j’ai un trésor, de l’or inépuisable, de l’or en bien grande quantité. Je suis maître de cette richesse ; je la joue contre toi, sire ! » 2061.

Les dés jetés, Çakouni dit encore au monarque Atchyouta, l’ainé des fils de Pândou, le propagateur de la race des Kourouides ; « Tu as perdu ! » 2062.

« Voici un char de roi, qui nous a portés ici, repartit Youddhishthira, char saint, fortuné, bien construit, le plus excellent des chars et nommé le Victorieux ; char égal à mille, roulant sur de belles roues, enguirlandé avec