Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/550

Cette page a été validée par deux contributeurs.
528
LE MAHA-BHARATA.

dhishthira, et fais venir promptement ici l’inaffrontable fils de Kountî. » 1991.

Alors Vidoura, malgré lui, contraint par les ordres de Dhritarâshtra, s’en alla, porté sur des chevaux vigoureux, bien dressés, d’une bonne race, d’une grande vitesse, trouver les sages fils de Pândou. 1992.

Quand il eut mesuré la carrière de son voyage, le prince à la vaste intelligence arriva et, honoré par les brahmes, entra dans la ville du monarque. 1993.

Il porta ses pas vers le palais du roi, semblable au château de Kouvéra, et le vertueux messager fut introduit en présence de cet Youddhishthira, le fils d’Yama. 1994.

Dès que le royal ami d’Adja, le prince sans ennemis, à la fermeté sure, à la grande âme, l’eut accueilli, en commençant par le combler des honneurs exigés par l’étiquette, il interrogea l’envoyé sur Dhritarâshtra et son fils. 1995.

« On entrevoit du chagrin dans ton âme, lui dit Youddhishthira ; as-tu fait un heureux voyage, Kshattri ? Les fils de mon vénérable oncle suivent-ils bien le devoir ? Ses peuples sont-ils bien soumis à ses ordres ? » 1996.

« Le magnanime roi jouit d’une bonne santé avec ses fils, répondit Vidoura : sur le trône, où il est environné de sa famille, il ressemble à Indra ; il est content, sire, des vertus de ses fils ; il est modeste, libre de soucis, et trouve son bonheur dans son âme, toujours inébranlable.

« Mais, après qu’il s’est informé si ta santé est bonne et tes affaires en cours inaltérable de prospérité, le roi des Kourouides t’envoie ces paroles : « J’ai un palais semblable au tien pour les formes ; viens le voir avec tes frères ! » C’est ainsi qu’il te parle, mon fils. 1997-1998.