pas de sa famille. Son ennemi est celui, et non pas un autre, entre qui et lui il y a ressemblance de vie. 1959.
» L’imprudent, s’il néglige les forces d’un ennemi, qui s’accroissent, le verra couper sa racine, comme une maladie, qui a fait des progrès. 1960.
» Un ennemi d’une petitesse infinie, qui s’augmente avec vigueur, est semblable à la fourmillière, née à la racine d’un chêne et qui dévore cet arbre, son voisin.
» Ne vois pas avec satisfaction, fils de Bharata, la prospérité d’Youddhishthira, mon ennemi ! La politique : voilà le fardeau, qui est mis sur la tête des hommes vigoureux ! 1961.
» L’homme, qui désire voir grandir sa puissance, comme grandit son corps depuis sa naissance, prélude à son accroissement au milieu de ses parents ; car de l’énergie soutenue vient le progrès. 1962.
» Si je n’obtiens pas la souveraineté des Pândouides, ma vie sera toujours en balance. Donc, ou je gagnerai sa couronne, ou je resterai mort sur le champ de bataille.
» À quoi bon maintenant la vie pour moi dans une telle condition, souverain des hommes ? Les progrès des fils de Pândou sont continuels, mais nos accroissements ne vont que d’un pas interrompu. » 1963-1964.
{1965}
« J’enlèverai par le jeu à Youddhishthira, le fils de Pândou, reprit Çakouni, cette fortune, dont la vue, ô le plus grand des victorieux, te consume d’envie. 1966.
» Invite donc au jeu ce fils de Kountî. L’homme, qui sait jeter les dés, peut vaincre à ce jeu les gens, qui ne savent pas les manier. 1967.
» Apprends, fils de Bharata, que ce jeu est mon arc ;