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SABHA-PARVA.

marche du monde : il faut donc qu’un roi pense toujours à son intérêt sans aucune négligence. 1950.

» La conduite attentive du kshatrya, puissant roi, a pour but la victoire. Vice ou vertu, tout est là : qu’est-il besoin d’un plus long examen dans sa conduite ? 1951.

» L’homme, qui veut enlever une fortune éclatante à son ennemi, frappe à tous les points de l’espace, éminent Bharatide, comme le cocher avec son aiguillon. 1952.

» Les hommes, qui possèdent la science des armes, appellent une arme entière et non un tronçon d’arme le moyen découvert ou caché, qui brise un ennemi. 1953.

» Ami ou ennemi, si l’un opprime l’autre, sire, on ne dit pas que c’est une image ou un alphabet, on l’appelle un ennemi ! 1954.

» Le mécontentement est ici la racine de la fortune, je le ferai donc naître. La politique, qui s’efforce d’atteindre à la grandeur, sire, est la meilleure. 1955.

» On ne doit mettre d’égoïsme, dira-t-on, ni dans la puissance, ni dans la richesse. Il en est, qui, enlevant aux fils le bien acquis par les ayeux, appellent ces conquêtes la vertu des rois. 1956.

» Quoiqu’il se fût lié avec Namoutchi parla promesse de ne lui faire aucun mal, Indra cependant lui trancha la tête ; et son action fut jugée la conduite éternelle envers un ennemi. 1957.

» De même que le serpent fait sa proie des animaux, qui vivent dans les trous, de même la terre dévore indistinctement ces deux classes d’hommes, le roi et le sujet, le brahme errant et celui qui ne sort pas de sa maison. 1958.

» L’ennemi d’un homme, puissant monarque, ne l’est