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LE MAHA-BHARATA.

pas juste, sire ; en effet, tu as des frères en grand nombre, qui sont tous soumis à ta volonté. 1711.

» Tu as le vigoureux Drona au grand arc avec son fils, Râdhéya, le fils du cocher, et le héros fils de Gautama,

» Moi avec tous mes frères germains et le prince né de Somadatta. À la tête de tous ces guerriers, tu peux faire entièrement la conquête de la terre. » 1712-1713.

« Accompagné de toi, sire, lui repartit Douryodhana, et de ces autres héros, je triompherai des fils de Pândou, si tel est aussi ton sentiment. 1714.

» Eux vaincus, le monde à l’instant même est à moi, et tous les princes de la terre, et ce palais aux grandes richesses. » 1716.

« Dhanandjaya, reprit Çakouni, le Vasoudévide, Bhîmaséna, Youddhishthira, Nakoula et Sahadéva, Droupada avec ses fils, 1716.

» Ces rois aux grands arcs, aux grands chars, consommés dans la science des armes, qui s’enivrent de fureur aux combats, ne peuvent être vaincus dans une bataille, fût-ce par les armées des Immortels eux-mêmes. 1717.

» Mais je sais, moi ! comment on peut vaincre Youddhishthira lui-même : écoute, sire, et approuve ce moyen. » 1718.

Douryodhana lui répondit :

« Oncle, dis-moi comment on peut triompher d’eux par les soins de mes amis et de ces autres magnanimes ! »

« Youddhishthira aime beaucoup le jeu, et il ne sait pas jouer ! repartit Çakouni. Quand on le défie au jeu., le puissant roi n’a pas la force de s’abstenir. 1719-1720.

» Moi, je suis habile au jeu ; mon égal n’existe pas sur la terre, fils de Kourou, ni dans les trois mondes. Provoque-le donc au jeu ! 1721.