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SABHA-PARVA.

d’Oumâ, Hara, Sarva, Vrisha, Çoûli, le Dieu armé de l’arc Pinâka, Krittivâsas, à qui une peau sert de vêtement,

» Çiva enfin, semblable aux cimes du Katlâsa, chevauchant sur le taureau et ses yeux toujours fixés sur la plage soumise au roi des Mânes. 1642-1643.

» Tel apparaîtra le songe devant tes yeux. N’en sois pas trop soucieux, monarque des hommes ; car il est impossible de se soustraire à la mort ! 1644.

» Salut à toi ! Je vais au mont Kaîlâsa. Sans négligence, les sens domptés, étends sur la terre ta surveillance ! » 1640.

Quand le vénérable Vyâsa eut parlé de cette manière, Krishna-Dwaîpâyana de s’acheminer vers le mont Kaîlâsa, accompagné de ses disciples, qui suivent le sentier des Védas. 1646.

Après le départ de son aïeul, le monarque plongé dans l’amertume de ses pensées et poussant de brûlants soupirs, agita mainte fois cette chose même dans son esprit :

« Comment serait-il possible au courage de mettre une digue à la destinée ? Ce qu’a dit le rishi du plus haut rang doit nécessairement arriver ! » 1647-1648.

Ensuite Youddhishthira à la grande splendeur de parler ainsi à tous ses frères : « Vous avez, princes, entendu ce que m’a dit Krishna-Dwaîpâyana. 1649.

» À peine eus-je entendu ses paroles, je pensai déterminément à mourir, puisque je devais être la cause fatale de la mort pour tous les kshatryas. 1650.

» Engendré par le Dieu de la mort, quelle raison, mes amis, y a-t-il pour moi de vivre ? » À ces paroles du monarque, Phâlgouna répondit ; 1651.