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LE MAHA-BHARATA.

grandi tous les Kourouides, incrément de la race de Kourou ! 1632.

» Je te fais mes adieux, monarque des hommes ; je m’en vais, content des honneurs, que tu m’as rendus. » À ces mots de Krishna-Dwaîpâyana, le roi de la justice, Youddhishthira se prosterne, embrasse les pieds de son aïeul et lui dit : « Il m’est né un doute, qu’il n’est point facile d’éclaircir, ô le plus vertueux des êtres, qui marchent sur deux pieds. 1633-1684.

» Nul autre que toi n’est propre à le dissiper, ô le plus grand des brahmes. Nârada, le vénérable rishi, m’a dit que nos prodiges sont de trois espèces : 1635.

» Ceux, qui viennent du ciel, ceux, qui apparaissent dans l’atmosphère, et ceux même de la terre. La chûte du roi de Tchédi fut encore elle-même une grande chose, qui tient du prodige et qui reste inexpliquée. » 1636.

Aussitôt que Vyâsa, l’auguste fils de Parâçara, eut entendu ces paroles du roi, Krishna-Dwaîpâyana de lui répondre en ces termes : 1637.

» La treizième année, puissant monarque, verra se produire le grand fruit de ce prodige pour l’extermination de tous les kshatryas. 1638.

» Yama, faisant de toi la seule cause de sa colère, plongera dans la mort, chef des Bharatides, toute la caste rassemblée des kshatryas, princes de la terre, 1639.

» Succombant sous la force d’Arjouna et de Bhîmaséna, soulevée par l’offense de Souyodhana. Tu verras en songe à la fin de la nuit, Indra des rois, le Dieu au cou bleu, qui porte le taureau sur le champ de son drapeau, Bhava, Sthânou, Kapâli, le Meurtrier-de-Tripoura, 1640-1641.

» Ougra, Roudra, Paçoupati, le Grand-Dieu, l’époux