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LE MAHA-BHARATA.

comme les faucons dédaignent le morceau de chair, qui tombe du ciel. 1311.

Les uns habiles dans les choses du devoir, les autres distingués par de grands vœux, mais tous les plus éloquents des hommes instruits dans les histoires, ils s’amusaient à raconter. 1312.

L’enceinte de l’autel, remplie de Dieux, de maharshis et de brahmes, versés dans les Védas, resplendissait comme un vaste ciel plein de constellations. 1313.

Ni dans ce parvis, qui était alors, sire, l’habitation d’Youddhishthira, ni dans son voisinage, il n’y avait pas un çoûdra, il n’y avait pas un homme, qui ne fût engagé par de saints vœux. 1314.

Nârada se réjouissait, voyant cette prospérité du sage Dharmarâdja, que la Déesse de l’abondance répandait sur lui pour l’acte du sacrifice. 1315.

Le céleste anachorète conçut alors une pensée, roi des enfants de Manou, à la vue de cette affluence de tous les kshatryas. 1316.

Il se rappela une vieille histoire, qui existait dans le palais de Brahma au temps, où les portions des Dieux vinrent ici-bas revêtir des corps humains. 1317.

Ayant discerné l’assemblée des Dieux mêmes, rejeton de Kourou, dans cette réunion d’hommes, Nârada se souvint dans sa pensée de Hari aux yeux de lotus bleu. 1318.

Fidèle à cette promesse, qu’il avait donnée, l’auguste Nârâyana en personne, le conquérant des villes ennemies, le héros, qui extermine les ennemis des Immortels, était né dans la race des kshatryas. 1319.

Jadis le créateur des êtres avait informé lui-même les Immortels de leur destinée ! « Quand vous vous serez tués