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SABHA-PARVA.

« Ma pensée, reprit Youddhishthira, n’a pas été stérile : je dois nécessairement atteindre à la perfection, Hrishîkéça, puisque, suivant mon désir, je te vois à mes côtés. » 1229.

Autorisé de cette façon par Krishna, l’aîné des Pândouides avec ses puînés de commencer les préparatifs pour le sacrifice du râdjasoûya. 1230.

Ce noble meurtrier des ennemis donna cet ordre à Sahadéva, le plus vaillant des guerriers, et à tous ses ministres : 1231.

« Qu’on apporte vite dans ce sacrifice, suivant la connexion, suivant l’ordre, tous les membres, qui doivent former le corps du sacrifice, conformément aux paroles des brahmes, les vases et les offrandes, les choses fortunées, sans rien omettre ! Qu’on fasse, telles que Dhaâumya les indique, toutes les dispositions en rapport avec les sacrifices ! 1232-1233.

» Qu’inspirés par le désir de m’être agréables, Indraséna, Viçoka, Pourou, Arjouna et Sârathi soient attentifs à faire apporter les aliments et tout ce qu’il faut à la vie !

» Que tous les désirs, ô le plus vertueux des enfants de Kourou, soient comblés de choses ravissantes, causant la joie des brahmes, charmant le goût et l’odorat ! »

Bientôt Sahadéva, le plus vaillant des guerriers, vint annoncer à Youddhishthira, le roi de la justice, qu’on avait exécuté déjà tout dans un temps aussi court que l’avait été sa parole. 1234-1235-1236.

Ensuite Dwaîpâyana, sire, amena les ritouidjs, vertueux brahmes, tels que les Védas mêmes, incarnés dans un corps visible. 1237.

Le fils de Satyavatî fit lui-même dans ce sacrifice les