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LE MAHA-BHARATA.

jouna et Bhîma, le cocher de Krishna et son frère germain, Dwiyodha, égal à son maître et guerrier invincible pour tous les rois et tous les archere, brillait dans ce char, dont il gouvernait les rênes. 936-937-938.

C’était le même char, qui jadis avait porté Çakra et Vishnou, courant à Târakâmava combattre les Démons. En ce moment Krishna s’avançait, monté dans ce char.

Destructeur des ennemis, victorieux, semblable à l’or passé au feu, enguirlandé avec des multitudes de clochettes et bruyant comme les nuées orageuses. 939-940.

Les princes de s’avancer alors, joyeux d’avoir conquis ce char, traîné sur lequel Indra jadis avait immolé neuf fois quatre-vingt-dix Dânavas. 941.

À la vue de Krishna aux longs bras, accompagné par les deux nobles frères et monté dans ce char, l’admiration saisit tous les Magadhains. 942.

Ce véhicule, attelé de chevaux divins, l’égal du vent pour la vitesse, brillait alors, auguste Bharatide, d’une très-vive splendeur, qu’il devait à l’honneur même de porter Krishna. 943.

On apercevait à la distance d’un yodjana le drapeau unique, cher à la Fortune, d’un éclat semblable à celui de l’arc-en-ciel, que la main du Dieu avait placé dans ce char nompareil. 944.

Krishna de penser à Garouda, et l’oiseau d’accourir au même instant ; il se tint debout sur le drapeau, comme un arbre tchaîtya. 945.

Garouda, le mangeur de serpents, resta dans ce char sans pareil avec des monstres, enfants et hôtes de la mer, la gueule ouverte et pleine de longs mugissements. 946.

Aucune des créatures n’aurait pu soutenir sa vue,