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ADI-PARVA.

Pourotchana lui-même et déposé six cadavres ici, qui sembleront les nôtres, sauvons-nous, sans être vus. » 5822.

Ensuite, reprit Vaîçampâyana, Kountî, sous prétexte d’exercer l’aumône, prépara des mets pour les brahmanes ; et leurs épouses, puissant monarque, se rendirent chez elle pendant la nuit. 5823.

Là, après qu’elles se furent diverties, qu’elles eurent mangé, qu’elles eurent bu au gré de leurs désirs, elles dirent adieu à Mâdhavî et s’en retournèrent la nuit à leurs maisons. 5824.

Mais une Nishâdi, mère de cinq fils, excitée par la faim et poussée par la mort, était venue, Bharatide, au festin avec ses enfants, d’un mouvement spontané. 5825.

Ivre avec ses fils des liqueurs spiritueuses, qu’ils avaient bues, et troublée par l’ivresse, elle s’endormit avec eux, sire, dans cette maison, ayant perdu toute connaissance et pareille à une morte. Tandis que le monde dormait dans une nuit, où le vent déchaînait ses mugissements, Bhîmaséna mit d’abord le feu à la chambre, où Pourotchana était couché ; ensuite, le Pândouide incendia les portes de la maison de laque. 5826-5827-5828.

Puis, il répandit de tous côtés les flammes dans cette demeure ; mais les fils de Pândou, avertis que la maison brûlait, 5829.

Se hâtèrent, triomphants de leurs ennemis, d’entrer avec leur mère dans la galerie souterraine. 5830.

L’incendie alors d’éclater en une immense lumière et un vaste bruit, qui réveillèrent à la ronde les multitudes des hommes ; et les citadins, voyant la maison dévorée par le feu, de s’écrier : 5831.

« C’est l’agent scélérat de Douryodhana, qui, dans son