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LE MAHA-BHARATA.

À la vue de ces deux Krishnas, qu’on n’avait pu vaincre dans les combats, qui réunissaient leurs efforts dans une seule entreprise et devant lesquels marchait Bhîma, tout le monde regarda comme déjà mort le roi Djarâsandha.

En effet, ces deux magnanimes seigneurs avaient, eux ! des stimulants à toutes les affaires ; ils étaient les promoteurs de toutes les entreprises, ils excitaient les hommes au juste, à l’utile, à l’aimable. 791-792.

Ils s’acheminèrent du pays des Kourous par le centre vers le Kouroudjângala ; ils arrivèrent au charmant Lac-des-Lotus et traversèrent le Kâlakoûta. 793.

Ils marchaient, rencontrant tour à tour dans l’Ékaparvataka les rivières Gandakî, Mahâçona et Sadânîrâ. 794.

Ils franchirent la délicieuse Sarayoû, ils virent la Koçalâ orientale, ils traversèrent la Mithilâ, la rivière Mâlâ, la Tcharmanvatî, la Gangâ et le Çona. Les trois immortels compagnons, vêtus d’écorce et d’herbes kouças, s’avançaient, le visage tourné à l’orient, vers les champs du Magadha. 795-796.

Quand ils se furent approchés du mont Goratha, ombragé de beaux arbres, toujours arrosé d’eau, éternellement foulé par les troupeaux, ils aperçurent enfin la capitale des Magadhains. 797.

Le céleste Vasoudévide tint alors ce langage :

« Cette splendide résidence du Magadhain, pleine de bestiaux, continuellement rafraîchie par les eaux, inconnue aux maladies, me semble vaste, fils de Prithâ, et riche de superbes maisons. 798.

» Le grand mont Vaîhâra, le Sanglier, le Taureau, la Montagne-des-rishis et les Beaux-Tchaîtyas, qui sont, mon enfant, la cinquième ; 799,