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LE MAHA-BHARATA.

doura : veuille donc nous en garantir à l’insu de Pourotchana ! » 5812.

« Oui ! » promit le mineur, qui, déployant ses efforts, ouvrit d’abord un fossé et creusa ensuite une grande cave. 5813.

Il pratiqua au milieu de cette maison, fils de Bharata, un vaste souterrain, muni d’une porte invisible et de niveau avec la terre ; 5814.

Issue, dont il déroba l’ouverture avec soin par la crainte de Pourotchana. 5815.

Il se tenait sans cesse à la porte secrète de cette caverne, la pensée attentive aux alarmes ; et tous les Pândouides s’y retiraient la nuit, sire, munis de toutes leurs armes. 5816.

Le jour, ils erraient à la chasse de forêt en forêt ; et, tandis qu’ils étaient dans la défiance, ils trompaient Pourotchana par les apparences de la sécurité. 5817.

Tristes avec un air joyeux, mais pleins d’une extrême attention, ils continuèrent d’habiter ce palais ; et nul des habitants de la ville, si ce n’est le vertueux mineur, conseiller de Vidoura, ne pénétra ce qu’ils pensaient. 5818.

Ayant vu qu’ils avaient habité là une année entière avec les apparences de la satisfaction et de la sécurité, Pourotchana en ressentit du plaisir. 5819.

Tandis qu’il se réjouissait ainsi, le fils de Kountî, Youddhishthira, qui savait le devoir, tint ce langage à Bhîmaséna, à Dhanandjaya et aux deux jumeaux : 5820.

« Le méchant Pourotchana s’imagine que nous sommes pleins de confiance ; nous avons su tromper cet homme à l’âme cruelle : je pense que c’est le moment de fuir. 5821.

» Après que nous aurons mis le feu à ce palais, brûlé