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LE MAHA-BHARATA.

joie de son père et de ses mères, comme la lune celle du monde dans sa phase lumineuse. 740.

» Après qu’il se fut écoulé un certain espace de temps, le vénérable Tchandakaâuçika aux grandes pénitences revint chez les Magadhains. 741.

» Enchanté de cette visite, Vrihadratha sortit à la rencontre de l’arrivant, avec ses ministres, ses officiers, ses épouses et son fils. 742.

» Ce roi l’honora, auguste Bharatide, avec un arghya, de l’eau pour se laver les pieds, de l’eau pour se purifier la bouche, et lui présenta son fils, accompagné du royaume. 743.

» Quand il eut reçu du monarque ces hommages, le vénérable rishi d’une âme joyeuse parla, sire, en ces termes au prince Magadhain : 744.

« Mon regard céleste m’avait déjà fait connaître, sire, toutes ces choses ; mais écoute, Indra des rois, ce que sera ton fils. 745.

» Il aura la beauté, le courage, une force inébranlable : ces dons brillants élèveront ton fils, il n’y a nul doute, au comble de l’excellence. 746.

» Son héroïsme le rendra maître de l’univers, et les princes n’atteindront jamais à la vigueur, dont il est doué, 747.

» Comme les oiseaux ne peuvent suivre dans son essor le vol de Garouda ! Ses ennemis courront à leur perte ! Les traits lancés contre lui, fussent-ils envoyés par les Dieux mêmes, ne pourront ouvrir dans son corps une blessure, comme la rapidité d’un fleuve n’en peut faire à une montagne ! Son front, tel que le soleil ravit la splendeur à toutes les autres lumières, flamboiera, éclipsant tous les