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ADI-PARVA.

» Vidoura t’en a dit quelque chose en langue barbare ; et tu lui as répondu : « C’est ainsi ! » Je te répète ces mots, fils de Pândou, comme un signe de la conliance, que tu peux mettre en moi. » 5803.

Youddhishthira, le fils de Kountî, ferme comme la vérité, lui répondit : « Je reconnais en toi, mon cher, un ami de Vidoura, 5804.

» Intègre, capable, bienveillant et de qui le dévouement sera toujours inébranlable. Il n’existe aucun projet au monde, que ce poète ne sache pénétrer. 5805.

» Ce que tu es pour lui, tu l’es également pour nous ; nous ne faisons aucune distinction entre lui et toi ; ce que nous espérons de lui, nous l’espérons de toi : sauve-nous comme le sage nous sauverait ! 5800.

» Cette maison fut construite de matières combustibles pour me détruire : telle est mon opinion. Pourotchana, en la disposant ainsi, a suivi les ordres du fils de Dhritarâshtra. 5807.

» Le cruel insensé, qui a des trésors, qui a des alliés, qui est la scélératesse en personne, ne laisse pas s’écouler un seul jour sans nous persécuter. 5808.

» Que ton art nous garantisse de cet incendie par tous ses efforts : en effet, nous brûlés dans cette maison, Douryodhana parvient au comble de ses vœux ! 5809.

» Cette demeure est le riche arsenal de sa méchanceté ; c’est un rempart haut, inexpugnable, qu’il a bâti pour elle. 5810.

» Heureusement Vidoura sut deviner l’action criminelle, qu’il se proposait de faire, et nous en informa d’avance. 5811.

» Le voici arrivé ce malheur, qu’avait pressenti Vi-