qui jetera devant, lui un obstacle : s’il, peut vaincre Djarâsandha, le titre d’empereur univercel est à lui ! » 659.
Youddhishthira lui répondit :
« Comment, dévoué à mon seul intérêt et, par une ambition d’empire universel, vous enverrais-je, Krishna, dans le seul dessein de commettre un, acte d’agression ! 660.
» Je regarde Bhîmaséna et Arjouna comme mes deux yeux et Djanârdana comme ma raison : quelle sera ma vie, si je n’ai plus mon intelligence et mes yeux ? 661.
» Arrivés en présence de l’armée invincible à l’héroïsme épouvantable de Djarâsapdha, quels seront là vos efforts ? Le Dieu de la mort ne pourrait lui-même en triompher !
» Dans ce milieu des choses, un malheur peut justement arriver : ainsi, je ne dois pas adopter ce projet » tout convenable, tout estimé qu’il soif, 662-663,
» Écoutez à présent, de ma bouche ce que seul je pense ;. Eh bien ! Djanârdana, il me plaît de renoncer à cette entreprise ; car mon âme est repoussée maintenant loin du râdjasoûya par les difficultés, qui environnent son accomplissement. » 664.
Alors Vaîçampâyana de continuer ainsi la narration commencée :
Le fils de Prithâ, qui avait reçu un arc incomparable, deux grands carquois indestructibles, un char, un drapeau et un palais, tint ce langage à Youddhishthira. : 665.
« Sire, j’ai acquis les avantages difficiles à obtenir, objets de mon envie : un arc, un cimeterre, des flèches, de la vigueur, un palais, une terre, la gloire, une armée.
» Les astrologues les plus sûrs de leur science vantent beaucoup la naissance dans une noble race : il n’est rien d’égal à la force ; la vigueur me plaît ! 666-667.