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SABHA-PARVA.

celle des trois mondes : c’est mon opinion. » Telle fut donc leur pensée, ô le plus grand des sages. 602-603.

» Ensuite, un certain roi puissant, nommé, comme l’autre, Hansa, fut tué par Balarâma dans une bataille, que livrèrent les Ashtadâças. 604.

« Hansa est tué ! » s’écria quelqu’un. À ces paroles, auguste Bharatide, Dimbhaka se précipita dans les eaux de l’Yamounâ. 605.

« Je ne puis vivre en ce monde, séparé d’Hansa ! » Il dit ; et, prenant sa résolution, il se donna la mort. 606.

» Apprenant que Dimbhaka n’était plus, Hansa lui-même vint à l’Yamounâ et s’y précipita. À la nouvelle de leur mort, conquérant des villes ennemies, chef des Bharatides, le roi Djarâsandha s’en revint à sa ville d’une âme désolée. 607-608.

» Quand ce prince fut rentré de son expédition, meurtrier des ennemis, nous remîmes tous joyeux notre habitation dans Mathourâ. 609.

» Mais Râdjîvalotchanâ, épouse de Kansa et fille du roi de Magadha, vint trouver Djarâsandha, son père. 610.

» Affligée du malheur de son mari, elle excita son père à la vengeance, et lui dit, Indra des rois, dompteur des ennemis, mainte et mainte fois ces mots : « Abandonne-moi le meurtrier de mon époux ! » 611.

» Nous alors, souverain des hommes, nous rappelant la résolution, qui jadis avait été prise en conseil, nous émigrâmes de ces lieux ; et, chacun de nous, abandonnant une grande fortune, nous nous enfuîmes, puissant roi, chassés par la crainte, le cœur désolé, avec nos amis, nos parents et nos fils. 612-613.