Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/391

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
369
SABHA-PARVA.

l’autre une chose injuste au profit des voleurs ou des fripons. Tandis qu’Youddhishthira se maintenait dans la vertu, les princes de ne faire que des choses aimables, de semer l’offrande en l’honneur de tous les êtres, et chacun en particulier de retrancher dans les six qualités d’un roi ce qui pouvait s’y trouver d’irrégulier. De jour en jour, son royaume s’augmentait d’étrangers, nés en de bonnes familles, d’hommes conduits par le désir du gain, amenés par la qualité de passion et dont il usait à sa volonté. Resplendissant, illustre dans ce monde, où il était préposé à l’empire universel, il était le seul monarque de tout, il avait toutes les qualités, il soutenait tout, il circulait dans tout. Les dix points de l’espace, sire, les créatures avaient pour lui l’amour, qu’on a pour un père et une mère, et les brahmes sous lui ne faisaient rien, qui fût un péché. (De 520 à 531.)

Le plus éloquent des êtres doués de la parole fit rassembler ses ministres et ses frères, qu’il interrogea mainte et mainte fois sur le râdjasoûya. 532.

Les ministres questionnés adressèrent donc alors de compagnie ces paroles convenables au sage Youddhishthira, qui désirait sacrifier : 533.

« Parce que le sacre donne au monarque la qualité de Varouna, c’est pour cela que le roi veut obtenir la qualité entière d’empereur universel. 534.

» Tes amis pensent que le temps du râdjasoûya est venu pour ta majesté, digne de porter le titre d’empereur du globe entier. 535.

» C’est de toi que dépend, grâce au privilège du kshatrya, le moment de ce sacrifice, dans lequel des brahmes