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LE MAHA-BHARATA.

À la suite de ces choses, éminent Bharatide, les fils de Pândou, que précédait Pourotchana, se rendirent à la maison, qui leur était destinée, au milieu des hommages des citadins. 5775.

Le traître leur donna des mets, des breuvages, de splendides couches et des sièges royaux. 5776.

Honorés par lui, bien fournis de meubles et de vaisselle du plus haut prix, ils habitèrent là, servis par les habitants de la ville. 5777.

Mais la dixième nuit de leur séjour à Vâranâvata, cet homme leur parla de la maison appelée maison de la Félicité, et qu’on aurait plus justement nommée la maison de la Calamité. 5778.

Sur l’invitation de Pourotchana, les jeunes princes entrèrent dans ce palais avec leur suite comme les Couhyakas dans les grottes du mont Kaîlâça. 5779.

Youddhisthira, la plus forte de toutes les colonnes, qui soutiennent la vertu, dit à Bhîmaséna, quand il eut examiné cette demeure : « C’est fait pour brûler ! » 5780.

» Nous sentons, continua-t-il, une odeur de graisse et de laque mêlées au beurre fondu : évidemment, fléau des ennemis, cette maison est vouée aux flammes. 5781.

« Le moundja, le valvadja, le roseau et pareilles choses, arrosées de beurre fondu furent ici employées habilement par de bons ouvriers, instruits dans l’art de bâtir, qui ont mêlé évidemment à cette construction du chanvre et de la résine. 5782.

» Abusant de ma confiance, le traître Pourotchana veut donc me brûler ! car ce misérable est à la dévotion de Douryodhana. 5783.

» Vidoura à la haute intelligence avait deviné cette cou-