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front les paumes de ses mains avec ses frères et les plus grands des brahmes ; puis, Dharmarâdja à la grande âme répondit en ces termes à Nârada : 278.

« Décris-nous tous ces palais ; nous désirons les connaître. Quelles en sont les richesses, brahme ? Quelle en est l’étendue ? Quelle en est la grandeur ? 279.

» Qui sont les serviteurs du Pitâmaha dans son palais ? Qui sont les courtisans du roi des Dieux, Indra ? Qui forment la cour d’Yama, le fils du soleil ? 280.

» Qui servent dans leurs palais Varouna et Kouvéra ? Nous avons tous une égale envie d’entendre ta bouche nous exposer tous ces détails suivant la vérité ; car notre curiosité est extrême. » 281.

À ces mots du Pândouide, Nârada, sire, décrivit l’un après l’autre ces divins palais : « Qu’on m’écoute ici, dit-il. 282.

» Le palais céleste de Çakra, habitation lumineuse, d’un éclat semblable à celui du soleil et qui est la conquête des bonnes œuvres, fut créé, enfant de Kourou, par Çakra lui-même. 283.

» Immense, aérien, se transportant où l’on veut, il mesure cent cinquante yodjanas en longueur et cinq en élévation. 284.

» Il est fermé à la douleur, au chagrin, à la vieillesse ; les maladies n’y entrent pas. Resplendissant, fortuné, charmant, riche de vêtements et de sièges, il est embelli par des arbres célestes. 285.

» Dans ce palais, Bharatide enfant de Kountî, le souverain des Dieux trône sur un siège prééminent avec Çatchî, Mahéndrânî, Çrî et Lakshmî. 286.

» La tiare sur la tête, ceint de bracelets en or, vêtu