Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/36

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
LE MAHA-BHARATA.

tiles, qui habitent dans les trous ! » Qui veille sur soi-même conserve sa vie. 5756.

» L’aveugle ne connaît pas sa route, l’aveugle ne sait pas discerner les points du ciel ; la légèreté n’acquiert pas la sagesse : averti, sache appliquer ton attention. 5757.

» L’homme reçoit un trait sans rouille donné par des gens, qui ne peuvent le manier. Que le porc-épic, retiré dans son repaire, s’y tienne en garde du feu !

» Le voyageur distingue ses routes, il connaît les points du ciel par les constellations. Qui sacrifie de lui-même les cinq de soi-même n’est point ensuite immolé. »

À ces mots de Vidoura, le plus éminent des hommes savants, le fils d’Yama imputé à Pândou, Youddhishthira lui répondit : « Je comprends ! » 5758-5759-5760.

Après qu’il eut averti, accompagné, honoré d’un pradakshina les fils de Pândou, Vidoura leur donna congé et retourna vers la ville. 5761.

Vidoura, et Bhîshma, et les gens de la cité partis, Kountî s’approcha de son fils Adjâtaçatrou, et lui parla en ces termes : 5762.

« Nous ne comprenons pas ces paroles, que Kshattri a dites, comme s’il parlait indirectement au milieu du monde, et qui ont reçu de toi cette réponse : « C’est ainsi ! » 5763.

» S’il est possible pour nous de les connaître, et si la grandeur ne commet pas une faute de les dire, j’ai le désir d’entendre toute cette conversation de lui et de toi. « 5764.

« Vidoura m’a dit, lui répondit Youddhishthira : « Il faut penser à tirer le feu de la maison. Aucune route quelconque, ajouta le sage, ne doit être inconnue. 5765.