rouides et les citadins accompagnèrent, accablés de chagrin ces jeunes princes, les plus éminents des hommes. Là, tous les brahmes dans une extrême douleur, disaient alors sans crainte, à la vue des fils de Pândou plongés dans une profonde affliction : 5738-5739.
« Ce monarque issu de Kourou, ce Dhritarâshtra à l’intelligence étroite de toutes les manières, il voit bien les embarras d’une situation ; mais il ne distingue pas le devoir. 5740.
» Ni le Pândouide aîné à l’âme innocente, ni Bhîma le plus fort des hommes forts, ni Dhanandjaya, fils de Kountî, ne trouveront jamais de plaisir à faire le mal.
» Combien moins en trouveraient les deux magnanimes fils de Mâdrî ! Et Dhritarâshtra, lui ! ne souffle pas qu’ils montent sur le trône de leurs pères ! 5741-5742.
» Comment Bhîshma permet-il qu’ils soient exilés dans une ville sauvage et peut-il approuver une si révoltante injustice ? 5743.
» Nous avons eu jadis comme un père dans le roi Vitchitravîrya, fils de Çântanou : il en fut ainsi de Pândou, le saint roi, honneur du sang de Kourou. 5744.
» Depuis que ce tigre de l’espèce humaine s’en est allé au ciel revêtir la nature des Dieux, Dhritarâshtra ne peut supporter ces enfants, les fils de ce roi. 5746.
» Nous, qui n’approuvons pas une telle conduite, abandonnons tous nos maisons ; et, sortant de cette métropole, suivons Youddhishthira aux lieux, où il va. »
Aux citadins, que la douleur faisait parler ainsi, Youddhishthira, le fils de Dharmarâdja, appliquant sa pensée à la réflexion et pénétré de chagrin, tint alors ce langage :