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ADI-PARVA.

» Il faut disposer là pour les fils de Pândou des chars, des lits, des sièges d’une beauté céleste, afin que mon père soit content. 5728.

» Il faut tout préparer, tandis que s’opère la révolution du temps, avec un tel soin qu’on n’en sache rien dans la ville même de Vâranâvata. 5729.

» Puis, une nuit que tu les auras vu s’endormir pleins de confiance, en toute sécurité, mets le feu aux portes de cette maison. 5730.

» Ils ont péri, dira le monde, brûlés dans l’incendie de leur maison ! » et jamais aucun reproche ne tombera sur nous au sujet des fils de Pândou. » 5731.

» Je ferai ainsi ! » promit au rejeton de Kourou le méchant Pourotchana ; et, montant sur un char à la course rapide, attelé d’ânes, il partit. 5732.

Arrivé en toute hâte, sire, Pourotchana, sans dévier des sentiments de Douryodhana, accomplit tout comme l’avait recommandé ce fils du roi. 5733.

Les Pândouides, ayant attelé à leurs chars de bons chevaux, semblables au vent, y montèrent, après qu’ils eurent embrassé avec tristesse les pieds de Bhîshma, Du roi Dhritarâshtra, du magnanime Drona et des autres vieillards, de Kripa et de Vidoura. 5734-5735.

Ces princes aux vœux inébranlables saluent ainsi tous les vieillards nés de Kourou, embrassent leurs égaux et sont eux-mêmes salués par les enfants. 5736.

Ils font leurs adieux à toutes les mères, décrivent un pradakshina en l’honneur de toutes les parties constituantes du gouvernement royal et s’acheminent vers la cité de Vâranâvata. 5737.

Vidoura à la grande science, les autres chefs des Kou-