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LE MAHA-BHARATA.

comme le nuage avec la voix du tonnerre, réclama le fuyard, qu’il avait envie de brûler ; 8323-8324.

Et le Vasoudévide, affermissant le pied, leva son disque pour le tuer. À la vue de Krishna, tenant son tchakra levé, et du Feu, manifestant son envie de le consumer. 8325.

Maya de courir, s’écriant : « Arjouna, sauve-moi ! » — « Ne crains pas ! » répondit Phâlgouna à ce cri d’épouvante. 8326.,

M Tu n’as rien à craindre ! » lui répéta le Prithide, ouvrant son âme à la pitié et le ressuscitant à la vie, pour ainsi dire, avec cette parole, fils de Bharata. 8327.

Quand le fils de Prithâ eut ainsi garanti ses jours, le Vasoudévide n’eut plus aucune envie de le tuer, et le Feu ne le brûla point. 8328.

L’intelligent Agni, qu’Arjouna et Krishna défendaient contre le Dieu, qui hâte la maturité, employa dix jours, auxquels furent ajoutés cinq autres, à consumer cette forêt. 8329.

Il y eut six êtres, que le feu ne brûla pas dans l’incendie du bois : Açvaséna, Maya et les quatre huppes. 8330.

Djanamédjaya dit :

« Pourquoi, dans cette conjoncture, le feu ne brûla-t-il point les huppes au milieu du bois incendié ? Racontemoi cela, brahme. 8331.

» Tu m’as dit quelle cause avait défendu contre le feu Açvaséna, le bois et Maya : mais tu ne m’as pas dit pour quelle raison furent sauvées les huppes. 8332.

» Ainsi conte-moi, deux fois né, le merveilleux salut de ces oiseaux. Comment n’ont-ils pas trouvé la mort dans la tourmente du feu ? » 8333.

Vaîçampâyana répondit :