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ADI-PARVA.
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« Il y a sur le bord de l’océan méridional cinq tîrthas ; allez, sans différer, à ces bains purs et charmants. 7877.

» Là, bientôt le fils de Pândou, Dhanandjaya, ce prince à l’âme pure, vous affranchira de cette douleur : il n’y a là aucun doute. 7878.

» Nous toutes, nous partîmes de ce lieu, héros, aussitôt que nous eûmes recueilli ces paroles de sa bouche. C’était une vérité : aujourd’hui, en effet, tu m’as délivrée ici, homme sans péché. 7879.

» Mais sous les eaux encore sont errantes mes quatre compagnes : fais une bonne œuvre, héros, et délivre-les toutes. » 7880.

Alors cet éminent et courageux fils de Pândou les arracha toutes d’une âme intrépide, monarque des hommes, au pouvoir de cette malédiction. 7881.

Sorties des eaux et rendues à leurs formes naturelles, ces nymphes célestes se montrèrent aux yeux, sire, telles qu’elles étaient avant leur disgrâce. 7882.

Après qu’il eut purgé ces tîrthas des monstres, qui les infestaient, et donné congé aux Apsaras, l’auguste prince s’en revint à la Ville-des-joyaux afin d’y revoir Tchitrângadà. 7883.

Il engendra, au sein d’elle un fils, qui fut le roi Babhrouvâhana ; et, quand il eut vu cette princesse, il s’achemina, sire, vers le Gokarna. 7884.

Le guerrier à la valeur sans mesure alla visiter successivement les tîrthas saints et toutes les chapelles sur les confins des autres pays. 7885.

Quand il eut parcouru tous les tîrthas et les oratoires, qui existaient sur la mer occidentale, il se rendit en pèlerinage au Prabhâsa. 7886.