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ADI-PARVA.
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les mondes, l’auguste Brahma vint en personne trouver ces grands ascètes, et leur accorda une grâce. 7636.

À peine eurent-ils vu le divin ancêtre de l’univers, les deux frères au courage invincible, Sounda et Oupasounda, se tinrent devant lui, joignant au front les paumes de leurs mains. 7636.

» Ils dirent alors de concert à l’auguste Dieu : « Si Pitâmaha est satisfait par cette pénitence de nous, 7687.

» S’il étend sur nous sa faveur, puissions-nous être consommés dans la magie, consommés dans les astras, vigoureux, changeant de forme à volonté, à l’abri même de la mort ! » 7638.

« Tout ce que vous avez dit, répondit Brahma, vous est accordé, à l’exception de l’immortalité : choisissez autre chose ; car la loi de la mort pèse également sur les Dieux. 7639.

« Nous l’emporterons, dites-vous, car nous avons soutenu une grande pénitence. » Oui ! mais de cette cause ne peut venir l’immortalité pour vous. 7640.

» Vos grandeurs ont affronté cette pénitence dans le but de conquérir les trois mondes : par conséquent, rois des Daîtyas, je n’accomplirai pas votre désir. » 7641.

« Puisse aucun danger ne tomber sur nous d’aucun être, immobile et mobile, quel qu’il soit au monde, reprirent Sounda et Oupasounda, excepté mutuellement de nous-mêmes, aïeul suprême des créatures ! » 764 ?.

» Brahma dit :

« Je ne résiste plus ; je vous accorde cette grâce dans les termes de la demande : telle exactement sera pour vous cette exemption de la mort ! » 7643.

» Ensuite, reprit Nârada, quand l’aïeul suprême des