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ADI-PARVA.

truire en nous conformant aux Traités de politique. 7410.

» Ou bien que des femmes charmantes enivrent de leurs séductions chacun des fils de Kountî et attirent sur eux la haine de Krishnâ. 7411.

» Que le fils de Râdhâ soit envoyé pour les conduire ici, et, qu’après nous les avoir amenés par tels ou tels moyens, ils tombent sous les coups de sûrs affidés. 7412.

» Mets en pratique, avant que le moment propice ne soit écoulé, celui de tous ces moyens, que tu juges le meilleur. 7413.

» Il est possible de nuire aux Pândouides tant que leur confiance n’aura pas jeté de bien profondes racines en ce Droupada, l’éminent roi ; mais, ce temps une fois passé, on ne le pourra plus. 7414.

» Voilà, mon père, quel est mon sentiment pour la coercition de ces hommes dangereux. Que te semble-t-il, fils de Râdhâ ? ou bon ou mauvais ! » 7415.

« Douryodhana, ta science est ici en défaut, répondit Karna : telle est mon opinion. Aucun de ces moyens, quel qu’il soit, incrément de Kourou, ne peut arrêter les fils de Pândou. 7416.

» Tu as cherché déjà par des ruses ingénieuses à les détruire ; mais aucune, héros, n’a jamais pu te réussir.

» Quand ils habitaient ici près de toi, sans un parti formé, simples disciples, il te fut, seigneur, impossible de leur donner la mort. 7417-7418.

» Revenus de l’exil, appuyés sur un parti, fortifiés de toutes les manières, aucun de ces moyens ne pourra donc triompher des fils de Kountî : c’est là mon sentiment inébranlable ! 7419.

» On ne peut les écraser sous le poids des malheurs : le