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ADI-PARVA.

mon esprit est fixé là-dessus ; non ! ce n’est pas un péché !

» Un Pourâna dit qu’une femme anachorète, nommée Gaâutamî, la plus vertueuse entre les femmes vertueuses, épousa sept rishis. 7264-7266.

» De même une Dryade, fille d’un solitaire, s’unit avec dix frères, qui avaient dompté leur âme avec le frein des pénitences et qui étaient appelés d’un nom commun les Pratchétasas. 7266.

» La parole d’un gourou est obligatoire comme une loi, dit-on ; et le plus excellent des gourous, ô le plus vertueux des hommes, qui savent le devoir, c’est une mère ! 7267.

» Elle a parlé ; il faut manger sa parole comme une aumône ! Voilà donc, ô le plus grand des brahmes, ce que je pense le suprême devoir. » 7268.

« Il en est ainsi que l’a dit Youddhisthira, qui marche dans le sentier de la vertu, observa Kountî. J’ai une crainte mortelle du mensonge : comment serai-je sauvée du péché d’avoir dit une chose fausse ? » 7269.

» Tu seras délivrée du mensonge, noble dame, reprit Vyâsa ; car cette loi est impérissable ; mais je ne parlerai pas à tous ; prête l’Oreille à mes paroles, auguste Pântchâlain. 7270.

» Cette loi fut promulguée, comme l’a dit ce fils de Kountî ; c’est une loi, qui ne saurait périr : il n’y a nul doute ici. » 7271.

À ces mots, le révérend se lève ; l’auguste Vyâsa donne sa main au roi et Dwaîpâyana entre dans le palais du roi. Les fils de Pândou, Kountî et Dhrishtadyoumna, le rejeton de Prishata, entrent aussi là même, où les attendaient ces deux nobles personnages. 7272-7273.

Alors Dwaîpâyana de raconter à ce magnanime sou-