Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
LE MAHA-BHARATA.

prochés tout joyeux, pensèrent que les fils de Kountî ne pouvaient être que des fils de roi. 7217.

Ensuite, ayant appelé Youddhishthira, le Pântchâlain à la grande splendeur serra entre ses bras, d’un pieux embrassement, ce rejeton des rois ; 7218.

Et, dans la joie de son cœur, interrogea en ces termes le resplendissant fils de Kountî : « Comment pouvons-nous savoir si vos grandeurs sont des kshatryas ou des brahmes ; 7219.

« Si vous êtes des vaîçyas, doués de vertus, si vous êtes nés d’une mère çoûdrâ, ou si vous êtes des brahmes, qui, aidés par la magie, peuvent aller partout dans l’espace. 7220.

» Êtes-vous des Dieux, venus pour Krishnâ et conduits en ces lieux par le désir de la voir ? Que ta grandeur nous parle avec sincérité ! car c’est pour nous l’objet d’une grande incertitude. 7221.

» Plaise au ciel, fléau des ennemis, que tu verses la satisfaction dans nos cœurs en dissipant notre doute ! Plaise au ciel que le bonheur soit avec nos destins ! 7222.

» Dis-moi la vérité avec amour : la vérité brille chez les rois. L’homme, fidèle à ses devoirs, ne doit jamais dire un mensonge. 7223.

» Une fois ouïe ta parole, dompteur des ennemis, toi, le portrait des Immortels, ne doute pas que je n’accomplisse suivant les rites la cérémonie du mariage. » 7224.

« N’tde aucune inquiétude, sire, lui répondit Youddhishthira ; ouvre ton cœur à la joie, Pântchâlain. Ce vœu, constant objet de ton désir, n’en doute pas, se trouve exaucé. 7225.

» Car nous sommes des kshatryas, sire, les fils du ma-