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tation, contemplant de suaves forêts et des lacs charmants. Bienveillants, purs, s’entretenant d’une manière aimable, lisant même, chemin faisant, les Védas, les cinq fils de Pândou arrivèrent de pas en pas chez les Pântchâlains.

Alors qu’ils eurent sous leurs yeux la ville et la résidence du roi, les Pândouides mirent leur habitation dans la maison d’un potier. 6947-6948-6949-6950.

Là, observant une manière de vivre convenable à des brahmes, ils recueillirent des aumônes, et qui que ce soit ne sut nulle part quels étaient ces héros, arrivés là sous un tel déguisement. 6951.

Droupada n’avait pas un autre désir : « Il faut que je donne Krishnâ, se disait-il, à Kiriti, le fils de Pândou ; » mais il ne découvrait jamais sa pensée. 6952.

Recherchant donc le fils de Kountî pour gendre, le roi des Pântchâlains fit exécuter, Djanamédjaya, un arc solide et, pour ainsi dire, impossible à bander, rejeton de Bharata. 6953.

Le monarque fit construire une machine, travaillée avec art, suspendue en l’air, et fit attacher un but joint à cette machine. 6954.

« Si quelqu’un, dit-il, peut mettre cette corde à cet arc, et s’il peut, faisant traverser l’appareil à des flèches aiguës, percer le but de ses traits, ma fille lui sera donnée en prix ! » 6955.

Voilà en quels termes le noble Droupada fit proclamer le swayamvara. À cette nouvelle, tous les rois d’accourir en ces lieux. 6956.

Amenés par l’envie de voir le swayamvara, les magnanimes rishis, les princes de Kourou, sire, accompagnés de Karna, Douryodhana à leur tête, 6957.