Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
ADI-PARVA.

assorti à nous et versé dans les devoirs, mérite d’être notre pourohita. » 6913.

« Dhaâumya, le plus jeune frère de Dévala, répondit le Gandharva, se mortifie dans la forêt, au tirtha d’Outkoichaka : élisez-le, si tel est votre désir. » 6914.

Ensuite, dit Vaîçampâyana, Arjouna satisfait donna le Trait-du-Feu au Gandharva, et, suivant la règle établie, lui parla en ces termes : 6915.

« Nous prendrons les chevaux, quand il en sera besoin, ô le plus grand des Gandharvas ; garde-les en toi jusque-là. Adieu ! » — « Soit ! » répondit le Génie. 6916.

Après qu’ils se furent rendus l’un à l’autre de mutuels hommages, le Pândouide et le Gandharva s’en allèrent de cette rive suave de la Bhagirathî, chacun où le conduisit sa volonté. 6917.

Les Pândouides, arrivés au tîrtha d’Outkotchaka, où Dhaâumya avait fondé son hermitage, de confier à cet anachorète l’investiture de leur archibrahmanat domestique. 6918.

Dhaâumya, le plus savant de tous les hommes versés dans les Védas, reçut les fils de Pândou avec des racines, avec des fruits nés dans la forêt, et remplit auprès d’eux ses fonctions de pourohita. 6919.

Une fois qu’ilseurentmisà leur tête ce brahme et Draâupadî conquise au swayamvara, les Pândouides crurent déjà posséder l’empire de leurs aïeux et la Fortune elle-même. 6920.

Une fois réunis sous la direction de cet auguste pourohita, les nobles enfants de Bharata pensèrent que leur âme avait, pour ainsi dire, en lui son protecteur. 6921.

En effet, ce brahme à la haute sagesse, instituteur des