» Une fois qu’il eut engendré un fruit au sein de cette noble dame, le plus vertueux des anachorètes, ayant reçu les salutations du roi, s’en revint à son hermitage. 6789.
» Un long espace de temps s’était écoulé, et la reine n’avait pas encore mis au monde son enfant. Alors cette illustre femme se fit ouvrir le ventre au moyen d’un caillou ;
» Et naquit ainsi dans sa douzième année de gestation, le saint roi, chef du troupeau des hommes, qui fut nommé Açmaka et par qui fut bâtie la ville de Paâudanya. 6790-6791.
» Tandis qu’Adriçyantî habitait l’hermitage, elle mit au monde un fils, continuateur de la race de Çaktri, et qui fut lui-même, sire, comme un second Çaktri. 6792.
» Ce fut le révérend, ce plus saint des anachorètes, qui fit lui-même pour son petit fils, éminent Bharatide, la scission du cordon ombilical et les autres cérémonies.
» Lorsqu’il était encore au sein de sa mère, cet enfant avait rendu, pour ainsi dire, à la vie l’anachorète Vaçishtha, déjà mort[1] en quelque sorte ; et pour cette cause, il fut nommé dans le monde Parâçara. 6793-6794.
» Ce Jeune garçon à l’âme juste croyait que l’hermite Vaçishtha était son père ; et, dès sa naissance, il n’eut pas envers lui une autre manière d’être que celle d’un fils avec son père. 6795.
» Un jour, fils invincible de Kountî, il disait : uPapa ! » au saint brahme Vaçishtha en présence de sa mère. Adri çyantî, à peine ouï ce doux mot papa, auquel ici le cœur donnait un sens parfait, lui tint ce langage avec des yeux noyés de larmes : 6796-6797.
- ↑ Parâsous.