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ADI-PARVA.

« Te le donner m’est un devoir, » dit à l’héroïque monarque Vaçishtha, enchaîné à la vérité et le plus saint des brahmes. 6779,

» Vaçishtha, reprit le Gandharva, partit sur le champ avec lui pour cette ville, qui porte dans les mondes, prince des enfants de Manou, le nom d’Ayodhya. 6780.

» Alors tous ses sujets, transportés de joie, vinrent à la rencontre du magnanime Vipâçman, comme les habitants du ciel se portent au devant d’Içwara. 6781.

» Après une bien longue absence, l’Indra des enfants de Manou entrait, accompagné du maharshi Vaçishtha, dans cette ville distinguée par les signes de la pureté.

» Avec le même plaisir qu’on voit le soleil se lever dans les cieux, tels ces habitants d’Ayodhya voyaient revenir le monarque en société de son pourohita. 6782-6783.

» De même que, dans la saison d’automne, l’astre aux rayons froids emplit de sa lumière le ciel, où il se lève ; de même ce monarque, le plus brillant des rois, inondait Ayodhya de sa splendeur. 6784.

» Cette ville, sa capitale, aux rues balayées, arrosées, parées de drapeaux et d’étendards flottants, comblait son âme de joie. 6785.

» Sa présence illuminait la cité pleine d’habitants bien nourris, satisfaits, prince, la joie de Kourou, comme la présence de Çatakratou illumine Amaravatî. 6786.

» Quand le saint roi fut entré dans cette ville, la première du royaume, la reine suivant l’ordre de son époux alla trouver Vaçishtha. 6787.

» D’après la convention faite, le grand saint Vaçishtha, ce rishi, qui participait à l’excellence, s’unit avec la reine à la manière des Dieux. 6788.