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cieux. Mais heureusement nous avons appris à la dixième, et nous en remercions l’obligeant académicien, que notre élection, absolument impossible pour le moment, était des plus incertaines pour l’avenir et qu’Orientaliste nous aurions à compter sans doute huit ou même dix années de candidature. On nous citait un exemple. Dix ans ? Il est probable que nous ne les avons pas dans ce qui nous reste à vivre !

Si l’on excepte l’épisode du Djatougriha, on n’avait rien traduit jusqu’à ce jour des chapitres, dont notre volume se compose : cet état inexploré de son domaine en fait donc un livre absolument original, au moins pour les cinq sixièmes de son étendue.

On connaît universellement les masses du Mahâ-Bhârata ; mais les détails sont en général peu connus. On n’a guère fait qu’effleurer les surfaces de ce vaste poème ; j’en donne pour exemple cette opinion de Langlois, qui eut et qui a même encore plus d’un écho : « Suivant les poètes, Draâupadî fut l’épouse des cinq Pândouides ; suivant une opinion plus raisonnable, elle n’était l’épouse que d’Youddhishthira. Sans doute, à cause de l’amitié, qui unissait les cinq frères, elle a été regardée comme attachée à tous par les mêmes liens[1]. »

Eh bien ! S’il est un fait au monde, où le doute

  1. Chefs-d’œuvre du Théâtre indien, tome second, page 418.