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ADI-PARVA.

l’homme aux grandes pénitences, s’incline et lui répond : 6604.

« Tu as une fille, Vibhâvasou, nommée Tapati, la sœur puînée de Sâvitrî : je te demande sa main pour le roi Sambarana. Il sait le devoir, son intelligence est vaste, sa renommée est immense ; c’est un époux convenable pour ta fille. Dieu, qui marches sans repos dans les airs. » 6605-6606.

» À ces mots, l’auteur du jour se décide : « Il me faut la donner ! » Il salue le brahme et lui adresse ces paroles : 6607.

« Sambarana est le plus grand des souverains ; toi, anachorète, tu es le plus grand des saints ; Tapatî est la première des femmes : quelle autre chose puis-je faire que vous l’accorder ? » 6608.

» Ensuite, le soleil donna lui-même pour Sambarana au magnanime Vaçishtha cette nymphe irréprochable en tous ses membres. 6609.

» Le grand saint Vaçishtha, congédié par le soleil, s’en revint donc, emmenant la jeune Tapatî, 6610.

» Là où le monarque au nom célèbre, le chef des Kourouides, attendait, blessé par l’amour et son âme hors de lui-même. 6611.

» À peine celui-ci eut-il vu la vierge céleste au charmant sourire s’avancer aux côtés de Vaçishtha qu’il fut transporté d’une joie suprême. 6612.

» La nymphe aux jolis sourcils descendait de la voûte du ciel, déployant une splendeur immense, comme l’éclair, tombé du firmament, éclaire toutes les plages de sa lumière. 6613.

» Le prince avait à peine vu s’écouler sa douzième