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LE MAHA-BHARATA.

Kourouides : on peut long-temps conserver le royaume, qui possède un brahme à sa tête, 6515.

« Tu viens de prononcer le mot tâpatya, interrompit Arjouna ; j’ai envie de connaître l’étymologie de cette expression tâpatya. 6516.

» Quelle était cette Tâpatî, à cause de laquelle nous sommes appelés Tâpatyas, c’est-à-dire, tes enfants de Tâpatî, nous, les fils de Kountî ? Je désire, bon Génie, que tu me fasses pénétrer dans la vérité de ce terme. »

À ces mots, reprit Vaîçampâyana, le Gandharva de raconter cette histoire à Dhanandjaya, le fils de Kountî, renommé dans les trois mondes : 6517-6518.

« Eh bien ! fils de Prithâ, lui dit-il, ô toi, le plus excellent de tous les êtres, qui sont doués d’intelligence, je vais te narrer exactement toute cette légende, le plaisir de l’âme. 6619.

» Je te dirai l’origine du mot Tâpatya, que je l’ai adressé : écoule, sois attentif. 6520.

» Celle, qui fut nommée Tâpatî, était la fille, égale en splendeur, de cet astre, qui dans le ciel remplit toute l’atmosphère de ses feux. 6521.

» Tâpatî, vouée à la pénitence et renommée dans les trois mondes, était, seigneur, la fille de Savitri et la sœur puînée du Dieu Vivasvat. 6522.

» Ni Déesse, ni Démone, ni Yakshî, ni Rakshasi, ni Apsara, ni Gandharvî, nulle femme quelconque n’était son égale en beauté. 6523.

» Bien douée, resplendissante, bien parée, vertueuse, de bonnes mœurs, parfaite dans tous ses membres, les yeux grands et bien noirs, il n’existait rien, dans les trois mondes, noble Bharatide, qu’on pût lui comparer. Le