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ADI-PARVA.

Elle répondit, à Içwara ces mots pour le bien d’elle-même : « Je désire un époux doué de toutes les qualités ; » paroles, quelle répéta deux et plusieurs autres fois. 6430.

Içana reprit de sa bouche la plus éloquente de celles qui sont douées de la parole : « Cinq époux te seront donnés à la fois, noble fille. » Ce sont là ses expressions, enfants de Bharata. 6431.

La vierge, à ces mots, dit au céleste donateur des grâces : « Je ne désire qu’un seul époux, seigneur Dieu, par ta grâce. » 6432.

Le Dieu lui répondit avec cette parole suprême : « Tu m’as répété à cinq fois : « Donne-moi un époux. » 6433.

» Mais tu ne verras s’accomplir ces paroles que dans les jours seulement, où tu seras passée dans un autre corps. » Elle est née, revêtue d’une beauté céleste, dans la race de Droupada, et Krishna est la charmante épouse destinée à vos grandeurs. 6434.

» Habitez donc, hommes vigoureux, dans cette ville des Pântchâlains, et vous serez heureux, quand vous aurez obtenu sa noble main : il n’y a là-dessus aucun doute. »

Quand il eut parlé ainsi aux fils de Prithâ, leur illustre aïeul, l’anachorète aux grandes pénitences, dit adieu à Kountî, aux fils de Pândou, et partit. 6435-6436.

Après le départ du vénérable Vyàsa, reprit Vaîçampâyana, les princes Pândouides, l’âme joyeuse, ayant placé Kountî à leur tête, se mirent eux-mêmes en route.

Ces héros arrivent par des routes unies, la face tournée au nord, après un jour et une nuit de marche, au tîrtha Somâçrayayâna. 6437-6438.

Les princes fils de Pândou suivirent les bords du Gange. Le héros Dhanandjaya marchait, tenant levé devant