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ADI-PARVA.

rendre la pareille à Drona lui arrachait de longs soupirs.

Il avait beau chercher dans sa pensée, il ne trouvait pas qu’il pût atteindre avec sa force de kshatrya à la puissance, à la modestie, à la science, aux exploits de ce Drona ! 6358-6359.

Tandis que ce monarque, le plus vertueux des rois, cherchait à se venger et qu’il errait, noble Bharatide, sur la rive du Gange dans le voisinage de Kalmâshî, il arriva dans une sainte habitation de brahme. Il n’y avait pas là un seul brahmane, qui ne fût initié ; un seul, qui ne fût lié par des vœux. 6360-6361.

L’éminent personnage vit de cette manière deux brahmarshis, pieux instituteurs spirituels, aux âmes domptées, aux vœux parfaits : Yâdja et Oupayâdja étaient leurs noms. 6362.

Brahmes, issus par leur famille de Kaçyapa, les plus saints des rishis, capables de sauver, ils avaient des formes décentes et s’appliquaient de compagnie à la lecture des Védas. 6363.

Il salua les deux hermites en leur offrant toutes les choses, qui peuvent exciter le désir ; car son voisinage avec le plus jeune lui avait enseigné leur puissance.

Il s’approcha d’Oupayâdja aux vœux inébranlables et le combla de présents, attentif au service de ses pieds, ne prononçant que des paroles aimables et lui procurant tout ce qu’il pouvait désirer. 6364-6365.

Après qu’il eut, suivant l’étiquette, rendu ses hommages au pénitent, il dit : « Brahme, fais une chose, qui me donne un fils pour la mort de Drona 1 Je te paierai ce service avec cent millions de vaches. 6360.

» Ou bien tu recevras de moi tout autre don, qui est le