Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lendemain[1]. pour arrêter sa résolution[1], en voyant ce vieillard, tombé parmi les morts. 1,723-1,724.

» Ni les astras, la force, le courage, l’adoration, la bonne politique, ni des armes supérieures ne suffisent donc pour assurer le bonheur d’un homme, puisque ce vieillard fut immolé dans le combat par les ennemis ! 1,725.

» Son intolérable astra n’a donc pu couvrir ce vénérable, de qui la splendeur ressemblait à celle du feu et du soleil, qui était égal pour le courage à Pourandara et Vishnou, et qui fut toujours pareil en sagesse à Ouçanas et Vrihaspati ! 1,726.

» Au milieu des lamentations et des pleurs des enfants et des femmes, quand la valeur du Dhritarâshtride s’est éteinte, je sais ce que j’ai maintenant à faire : avance donc, Çalya, vers l’armée des ennemis, là, où se tient le monarque Pândouide, dévoué à la vérité, où Bhîmaséna et Arjouna ont fixé leur pied, où sont les jumeaux, les Srindjayas, Sâtyaki et le Vasoudévide. Qui, si ce n’est moi, aurait la force de les supporter ? 1,727-1,728.

» Avance donc promptement sur le champ de bataille, souverain du Madra, contre les Pântchâlains, les Pândouides et les Srindjayas ! En étant venu aux mains avec eux, ou je les immolerai dans ce combat, ou j’irai, par le chemin de Drona, au séjour d’Yama. 1,729.

» Oui, moi-même, j’irai, au milieu de ces héros ! Apprends à me connaître, Çalya ! Je ne dois pas supporter l’offense d’un ami, et moi, qui te parle, j’abandonnerai ma vie et je suivrai Drona. 1,730.

» Honoré par la visite de la mort, la délivrance d’un

  1. a et b Commentaire