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à l’Adhirathide aux longs bras, à la splendeur infinie, monté sur le char pour un combat : « Exécute, héros, debout sur ton char, en dépit de tous les archers, une prouesse difficile, que n’ont pas accomplie Bhîshma et Drona dans la guerre. Il est écrit en mon esprit que ces deux héroïques guerriers 1,684-1,685-1,686-1,687.

» Auraient immolé pour sûr Arjouna et Bhîmaséna. C’est à toi, vaillant Râdhéya, d’accomplir dans un grand combat, comme un second Indra, sa foudre à la main, cette action de courage, qu’ils n’ont pu consommer. Fais prisonnier Dharmarâdja, ou bien immole Dhanandjaya, 1,688-1,689.

» Et Bhîmaséna, et même les deux jumeaux, fils de Mâdrî. Obtiens la victoire ; la félicité descende sur toi ! Avance, taureau des hommes[1]. 1,690.

» Réduis en cendres toutes les armées du fils de Pândou ! » Ensuite, des milliers d’instruments de musique et des myriades de tambours, 1,691.

Empruntant une voix, réjouirent le cœur, comme le son des nuages au milieu du ciel. Ayant accepté ces paroles, monté dans son char, le plus grand des héros, 1,692.

Râdhéya dit ces mots à Çalya, habile dans les combats : « Pousse tes chevaux, guerrier aux longs bras, jusqu’à ce que j’aie tué Dhanandjaya, 1,693.

» Bhîmaséna, les deux jumeaux et le roi Youdhishthira. Que Dhanandjaya contemple aujourd’hui la force de mes bras, pendant que je décoche mes traits par centaines et par milliers. Je lancerai aujourd’hui, Çalya, mes flèches

  1. L’édition de Calcutta, oubliant que Douryodhana parle ici à Karna, met à la fin de la stance : taureau des Bharatides. Nous recourons au texte de Bombay, pour lui emprunter cette légitime correction.