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« Combats donc contre moi, brave guerrier : voyons ton courage. Quand tu auras accompli une prouesse dans la bataille, c’est alors, héros, qu’il te siéra de la raconter.

» Les héros combattent, sans dire un seul mot, suivant leur énergie dans la lutte : de même combats avec moi, ami, de toutes tes forces ; je vais étouffer ton orgueil. »

À ces mots, le fils du cocher de lancer précipitamment ses dards sur le fils de Pândou, qu’il blessa dans le combat de soixante-treize projectiles. 920-921-922.

Blessé par le fils du cocher, Nakoula de lui rendre en échange les blessures de quatre-vingt flèches, semblables à des serpents. 923.

Karna au grand arc, ayant tranché le sien de trente dards, empennés d’or, aiguisés sur la pierre, se mit à harceler ce fils de Pândou. 924.

Ces traits brisèrent la cuirasse et l’abreuvèrent de sang au milieu du combat ; et ces quatre-vingts dards, ayant fendu la terre, y pénétrèrent comme des serpents au sein des ondes. 925.

Quand il fut armé d’un nouvel arc au dos en or, incapable de trouver un égal, il blessa Karna de vingt et son cocher de trois flèches. 926.

Le meurtrier des héros ennemis, Nakoula irrité, grand roi, de trancher l’arc de Karna avec un kshourapra très-acéré. 927.

Alors ce guerrier coupa en riant de trois cents flèches ce brave à l’arc coupé, ce héros du monde entier. 928.

Dès qu’ils virent Karna en but aux traits du fils de Pândou, noble roi, les maîtres de chars et les Dieux s’élevèrent au comble de l’admiration. 929.

S’étant armé d’un nouvel arc, Karna le Découpeur de