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» Humble, les organes des sens comprimés, l’âme placide, son but était un astra désiré. Charmé de sa dévotion et de sa pénitence, Mahâdéva-Çankara, connaissant le désir de son cœur, se fit voir à lui. 1,585-1,586.

« Râma, je suis satisfait, lui dit-il. La félicité descende sur toi ! Je sais ce que tu désires. Rends ton âme entièrement pure, et tu obtiendras ce vœu. 1,587.

» Je te donnerai mes astras alors que tu seras purifié ; car mes astras, fils de Bhrigou, consument l’homme, qui n’est pas digne de les recevoir et capable de les porter ! »

» À ces mots du Dieu des Dieux, armé du trident, le Djamadagnide répondit au magnanime seigneur, en inclinant sa tête : 1,588-1,589.

« Quand tu reconnaîtras, souverain des Dieux, que je suis un vase digne de contenir ces astras, alors, que ta divinité veuille bien en récompenser mon obéissance. »

» Il se concilia ce Dieu Çarva plusieurs années, par sa pénitence, sa répression des sens, ses mortifications, ses hommages, ses présents, ses oblations, mises avant le beurre clarifié et les prières mystiques. Mahâdéva favorable de raconter plusieurs fois, en présence de Dévî, son épouse, les vertus de ce magnanime rejeton de Bhrigou : « Ce Râma aux vœux solides a toujours eu de la dévotion en moi ! » 1,590-1,591-1,592-1,593.

» C’est ainsi que ce Dieu content aimait à redire souvent, immolateur des ennemis, les qualités du brahme devant les Dieux et les Mânes. 1,594.

» Dans ce temps, les Daîtyas jouissaient d’une grande force, et les habitants du ciel étaient battus par eux dans un délire d’orgueil. 1.595.

» S’étant réunis, les Dieux prirent la résolution de les