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» Exaltant le suprême seigneur, les plus éminents Risbis, les Siddhas et tous les chœurs des Souras donnèrent l’essor à leur voix, en criant : « Victoire ! » 1,565.

» Alors Tripoura apparut devant le Dieu à la vigueur intolérable, au corps formidable, indescriptible, qui tuait les Asouras. 1,566.

» L’adorable seigneur de l’univers, ayant bandé son arc céleste, de lancer à Tripoura cette flèche, qui avait la force des trois mondes. 1,567.

» À peine eut-il envoyé ce plus excellent des traits, vertueux monarque, les villes, croulant sur la terre, firent entendre de grands cris de détresse. 1,568.

» Quand il eut consumé ainsi les armées des Asouras, il les précipita dans la mer occidentale. Voilà comment Mahéçvara, irrité et désirant le bien des trois mondes, incendia les villes de Tripoura et surtout les Dânavas. Le feu, né de sa colère, fut arrêté par ces mots 1,569-1,570.

» De Tryambaka : « Holà ! Ne mets pas en cendres les mondes ! » Ensuite, les saints, les mondes et les Dieux, rentrés dans leur nature, de célébrer Sthânou à la force incomparable avec des paroles d’une religieuse horreur ; et sous la conduite de l’ayeul des mondes, tous les Souras, de qui les efforts avaient été couronnés du succès, congédiés par l’Adorable, de s’en aller comme ils étaient venus. C’est ainsi que l’adorable Dieu, Mahéçvara, le créateur de l’univers, 1,571-1,572-1,573.

» L’Immortel, qui a le& yeux fixés sur les troupes des Asouras et les armées des Dieux, procura la félicité aux mondes[1] ! De même que le Premier, l’impérissable, l’ado-

  1. On se rappelle qu’on a déjà vu une destruction de Tripoura sur la fin du volume précédent. Une de ces deux peintures est donc une superfétation.