sera, lui répondirent les troupes des habitants du ciel celui, à qui ta Divinité en donnera l’ordre. Il sera, maître des Dieux, ton cocher : c’est indubitable ! » L’Immortel de nouveau ajouta ces paroles : « Choisissez pour mon cocher, sans y penser trop long-temps, celui, qui est plus âgé que moi. » Aussitôt qu’ils eurent ouï la parole dite, les Dieux magnanimes 1,515-1,516-1,517.
» Allèrent vers l’ayeul des mondes, et, l’ayant salué, lui tinrent ce langage : « On a fait dans la répression des ennemis des Immortels, comme il fut dit par toi, Dieu ! Nous nous sommes rendus favorable la Divinité, qui porte un taureau pour enseigne ; et son char, construit par nous, fut environné des armes les plus excellentes. 1,518-1,519.
» Mais nous ne savons pas encore qui sera le cocher de ce char sublime ? Qu’un Dieu, le plus grand des Immortels, soit donc établi pour son cocher ! 1,520.
» Veuille faire qu’un fruit, seigneur Dieu, couronne nos paroles ! Voici le langage, que jadis, Adorable, ta divinité nous adressa : 1,521.
« Je ferai le bien pour vos excellences ! nous dis-tu : veuille donc accomplir cette parole. » 1,522.
» Réuni avec les Dieux, le plus grand des héros, qu’il nous est difficile d’atteindre, tenant à sa main l’arc Pinâka et déployant ses efforts, choisi alors pour guerrier, mettra en déroute les ennemis et sèmera la terreur parmi les Dânavas. 1,523.
» Les quatre Védas sont les magnifiques chevaux ; la terre avec ses montagnes forme le char du magnanime ; les chœurs des constellations lui obéissent comme ses deux gardes. Hara est le combattant ; mais on ne voit pas encore son cocher. 1,524.