Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

piège des êtres, qu’il n’est pas facile d’y précipiter, est le vainqueur, et l’immolateur de ceux, qui haïssent les brahmes. 1,506.

» Il est toujours le protecteur et le destructeur des hommes, qui pratiquent le vice ou cultivent la vertu ; l’adorable Sthânou resplendit, environné par ces qualités de lui-même, rapides comme la pensée, aux formes terribles, aux épouvantables forces exterminatrices. Ce monde, en son ensemble universel, formait, ses membres. » Il brillait, sire, offrant la vue merveilleuse des choses immobiles et mobiles. Quand, armé de l’arc et revêtu de la cuirasse, il vit le char attelé, 1,507-1,508-1,509.

» Il prit une flèche céleste, qui avait son origine dans le feu, dans Vishnou[1] et dans la lune. Et les Dieux alors, auguste sire, de tourner vers elle leur pensée. 1,510.

» S’étant assis sur le plus excellent des Immortels, le vent, qui portait avec lui des odeurs pures, Mahâdéva, effrayant les Dieux en personnes, 1,511.

» Ébranlant même la terre, monta enfin, déployant ses efforts. Les plus grands des rishis, les Gandharvas, les chœurs des Immortels et les troupes des Apsaras célébrèrent le souverain des Dieux, au moment qu’il désirait s’élever sur le char. Exalté et loué par les Brahmarshis, ses bardes, 1,512-1,513.

» Et par les essaims dansants des Apsaras, habiles dans les exercices de la chorégraphie, le donateur des grâces resplendissant, armé du cimeterre, de l’arc et de la flèche : 1,514.

« Quel Dieu sera mon cocher ? » dit-il en riant. « Ce

  1. Vishnava, texte de Bombay.