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sons, les planètes enflammées et les étoiles mêmes dessinaient sa galerie extérieure. L’assemblage de l’amour, de l’intérêt et du devoir formait le trivénou[1] et le plancher du char. 1,478-1,479.

» Les simples, les herbes rampantes, la production des fleurs et des fruits étaient ses clochettes. Ayant pris le soleil et la lune, Mahâdéva les attacha à ce sublime, à ce plus éminent des chars. 1,480.

» Le jour éclatant et la sombre nuit furent l’un et l’autre de ses côtés ; ils adaptèrent les grands serpents, qui poussaient de longs soupirs[2], à lier au joug les dix souverains des éléphants, qui marchent sous la conduite de Dhritarâshtra. Le ciel devint son couple d’attelage, et les nuages furent comme des pelleteries jetées sur lui. 1,481-1,482.

» Kâlaprishtha, Nahousha, Karkodaka, Dhanandjaya et les autres Nâgas se convertirent en liens pour attacher la crinière et la queue des coursiers. 1,483.

» Les points cardinaux et les plages intermédiaires étaient les rênes des chevaux de ce char. On y voyait la méditation, la constance, l’intelligence, la fermeté et l’humilité même. 1,484.

» Les étoiles, les constellations et les planètes formaient différentes pelleteries sur le fond du ciel. Pour chevaux, ils adoptèrent les souverains du monde, les maîtres des richesses, des morts, des eaux et des Dieux. 1,485.

» Ils firent pour attaches des coursiers au joug la veille de la nouvelle lune, le quinzième jour de son âge, la nouvelle et la pleine sainte lune, et les fantômes, ennemis des hommes. 1,486.

  1. Partie essentielle d’un chariot, suivant Bothlingk et Rolh.
  2. Ni:çwasatas, texte de Bombay.