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mondes, lui répondirent-ils, nous, souverain des Dieux, nous allons préparer ton char très-éblouissant. » 1,469.

» Ensuite, les plus éminents Immortels de tourner leur esprit vers ce char éclatant, disposé par le travail de Viçvakarma. 1,470.

» Ils pensèrent à Vishnou, à la lune et au feu comme à sa flèche : le feu avait la forme d’une corne : la lune, souverain des hommes, était son bhalla. 1,471.

» Vishnou était le fer, semblable au bourgeon, qui s’entrouvre, de cette flèche excellente. Ils firent son char de la terre, qui porte tous les êtres, avec son immense guirlande de villes, ses montagnes, ses forêts et ses lies. Le mont Mandara fut son œil, et le grand fleuve du Gange fut sa cuisse. 1,472-1,473.

» Les points cardinaux et les pays intermédiaires étaient le cortège du char ; son timon était formé par les troupeaux des constellations, et l’âge Krita était son attelage. 1,474.

» Vasouki, le plus grand des serpents, était les liens, qui attachent au timon ; l’Himâlaya et le mont Vindya furent les brancards de cette voiture immense. 1,475.

» Les plus grands des Dieux[1] firent de ces deux montagnes les moyens de locomotion dans le gouvernement de ce char : ils créèrent ses roues avec la mer, profonde habitation des Dânavas. 1,476.

» Le chœur des sept rishis était les ornements du char ; le Sindhou, la Sarasvati, le Gange et l’atmosphère en étaient le joug. 1,477.

» Les eaux et tous les fleuves étaient l’appareil du chariot ; les minutes, les secondes, le jour et la nuit, les sai-

  1. Sourauttamâs, texte de Bombay.