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» Ils conçurent que l’Adorable était un, quoiqu’il eût toutes les formes diverses ; et chacun d’eux vit, plongé dans le plus grand étonnement, que les formes et les images de lui-même étaient dans cette grande âme. Dès qu’ils eurent vu que ce maître du monde, ce Dieu sans naissance, était composé de tous les êtres, 1,441-1,442.

» Les Immortels et les grands Rishis d’incliner leur tête jusqu’à terre. Çankara, s’étant levé et les ayant honorés avec le mot de : « C’est bien ! » 1,443.

» Parlez ! parlez ! » dit l’Adorable avec un sourire. Aussitôt qu’ils en eurent obtenu la permission de Tryambaka, les Dieux, l’âme pleine de confiance : 1,444.

« Adoration ! adoration ! adoration te soit rendue, seigneur ! dirent-ils. Adoration à toi, souverain maître des Dieux, à l’archer, qui porte une guirlande forestière !

» À celui, qui a détruit le sacrifice d’un Pradjâpati ; à celui, auquel les Pradjâpatis offrent le sacrifice ! Adoration à Çambou, célébré d’une louange, qui appartient à lui seul ;

» À Roudra, agité par la colère ; à Çouli au cou d’azur, aux yeux de gazelle, qui porte les plus excellentes armes, de qui les coups sont infaillibles ! 1,445-1,446-1,447.

» Au Dieu, qui mérite l’adoration, qui est pur, qui ravage, qui anéantit, qu’on ne peut arrêter ; au brahme, qui se mortifie, qui pratique le vœu de chasteté ! 1,448.

» À Içâna, sans mesure[1], qui gouverne le monde, qui est revêtu d’une peau comme vêtement, qui se complaît dans la pénitence, à la couleur, qui du jaune passe au noir, qui est engagé dans un vœu religieux, qui porte un habit d’écorce ! 1,449.

  1. Içânâydpromaiyâyo, texte de Bombay.