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Asouras se mirent à persécuter de nouveau tous les mondes. 1,419-1,420-1,421.

» Arrivés à la perfection par de grandes pénitences, accroissant la crainte des Dieux, ils ne subirent jamais, sire, aucune défaite dans les combats. 1,422.

» Sans âme, sans pudeur, vaincus par la démence et l’avarice, tous, rangés d’eux-mêmes ou disposés par les autres, ils détruisaient leurs ennemis. 1,423.

» Ils se promenaient çà et là, à chaque instant, mettant les Dieux et leurs armées en déroute, fiers de leurs désirs accomplis et du présent de cette grâce. 1,424.

» Les Dânavas aux œuvres criminelles détruisirent sans limites[1] des contrées charmantes, les célestes jardins délicieux des habitants du ciel, et les asyles purs des rishis. Tandis que les mondes périssaient, Çakra, environné des Maroutes, 1,425-1,426.

» Prit ces villes pour son champ de bataille, y faisant tomber ses foudres de tous les côtés. Mais, dès que Pourandara vit qu’il n’avait pu rompre ces villes rendues imbrisables par le don de la grâce, souverain des hommes, que leur avait accordée le Créateur, alors effrayé, le maître des Dieux, ayant délivré les cités de ses armes, 1,427-1,428.

» S’en alla trouver avec les Immortels l’ayeul des mondes pour lui raconter, dompteur des ennemis, les injures, qu’ils avaient reçues des Asouras. 1,429.

» Quand les Dieux, inclinant leur tête, eurent tout raconté, suivant la vérité, ils interrogèrent l’adorable ancêtre des mondes sur les moyens de porter la mort à ces Démons.

» Lorsque le vénérable Dieu eut ouï leur plainte, il

  1. Vyanâçayan na mâryâdât, texte de Bombay.